GARDOUCH

village lauragais

Epiciers de campagne à Gardouch



Gardouch a connu dans la première moitié du siècle dernier jusqu’à 3 épiciers.


L’évolution de la société, qui a vu diminuer de façon importante la part de la population rurale, et les phénomènes de concentration commerciale avec l’apparition des moyennes et grandes surfaces, ont fait décliner ces petites épiceries de campagne à partir des années 1970.

Cette évolution a suivi également le comportement du consommateur, devenu plus mobile; il fait le gros de ses courses au supermarché et ne s’adresse à l’épicier que pour les achats de dépannage.


L’épicerie de campagne voit son chiffre d’affaire se réduire jusqu’à devenir difficilement rentable; la dernière épicerie de Gardouch a fermé ses portes vers 2010.


Epicerie Plantade & Miquel (fin en 1951).


François Miquel (de Vieillevigne) épouse en 1920 Germaine Plantade, fille

du couple d’épiciers Pierre Plantade et Antoinette Viguier. Ils prennent la

suite de l’épicerie existante. Ils ont un fils Antonin et une fille Jeannette qui

travaillera à l’épicerie avec sa mère. Mariée à Villefranche, Jeannette

décèdera après la naissance de son troisième enfant, au début des années

1950. Ils cessent l’activité vers 1951 et vont s’installer à Villefranche pour

s’occuper des petits enfants. L’épicerie est alors fermée définitivement.

Le local est resté en l’état face à la mairie actuelle; on reconnaît encore la

porte vitrée et les boiseries qui constituaient la devanture du magasin.


La famille Mittou (fin en 1953).


                                                           En 1929 cette famille achète la maison du boulanger Delort, à côté du bureau de                                                            tabac actuel. Les Mittou viennent de Montesquieu (Château de Négra), où ils étaient

                                                           gens de maison.

                                                           L’épicerie Mittou durera jusque vers 1950, gérée par Marcelle Mittou

                                                           (née Ausserès) et mariée à Maurice Mittou qui a assuré pendant

                                                           de nombreuses années la fonction de garde champêtre.

                                                           Ils ont deux enfants Jules et Simone.  Au décès de leur mère, c’est Simone la fille qui

                                                           reprendra pour un temps la gestion de l’épicerie. Elle fermera définitivement en 1953.



Epicerie Carrière-Mittou (fin en 1972).


                                                           Cette épicerie a été connue très longtemps sous le nom de  l’ÉPARGNE; elle était                                                            située à côté du café. Elle a été exploitée par Jean-Marie Carrière et son épouse                                                            Marguerite Robert.

                                                           Ils ont pris la suite de parents épiciers (les Lapalu) vers le début du siècle dernier.

                                                           Jean-Marie et Marguerite ont eu deux filles : Francette et Paulette. Cette dernière                                                            travaillera également dans l’épicerie.

                                                           Elle épouse en  1943 Jules Mittou (fils de Marcelle Mittou voir plus haut) et ils                                                            continueront l’exploitation de l’épicerie et du café attenant jusqu’en 1972 ; à cette                                                            date, l’épicerie sera fermée définitivement.

Comme dans toutes les épiceries de campagne, l’offre était très diversifiée. On pouvait trouver par exemple : du pétrole, du gaz, du lait fourni par une ferme, de la mercerie, et toutes sortes de produits alimentaires.

Jules faisait des tournées dans les villages voisins  et dans les fermes, au rythme de 3 par semaine (Renneville, Monclar, Lagarde, Seyre, Vieillevigne,  Montesquieu …).  Il vendait ainsi sa marchandise avec son fameux fourgon Citroën (le "tube") qui arborait l’enseigne EPARGNE.

Au cours de cette vente de détail, il achetait œufs, lait fermier, volailles, etc.

qu’il revendait  à la clientèle villageoise. Ce type de commerce permettait aux

paysans de ne pas débourser des sommes  trop importantes, les ventes

compensant en partie les achats.

C’était un système "d’échange et de circuits courts" avant l’heure !


Epicerie Sié-Carsalade (octobre 54 - janvier 83).


Marius Sié, fils de parents agriculteurs, habitait à Gardouch face à l’église.

Son mariage en 1946 avec  Yvette Carsalade,  fille des épiciers d’Avignonet, va lui donner l’opportunité de travailler dans le commerce, après avoir effectué différents métiers.

Cette nouvelle activité débute par des tournées rurales qu’il effectue avec une fourgonnette Peugeot, depuis l’épicerie d’Avignonet, au rythme de 4 par semaine.

Il  ravitaille ainsi une partie du Lauragais jusqu’à certains villages de l’Aude (Baraigne, Cumiès, etc.).

L’attrait pour ce nouveau métier va encourager le couple à un projet  nouveau.

Ainsi en 1954, Marius et Yvette achètent une maison à Gardouch (angle route de Nailloux et route de Villefranche). Ils créent une nouvelle épicerie.

Ils feront prospérer le commerce en diversifiant l’offre et en transformant les lieux ; ouverture côté route de Villefranche grâce à l’acquisition d’un local attenant, occasionnellement utilisé par un  boucher de Villefranche (fonds actuel de la fleuriste).

Ils arrêtent l’activité en janvier 1983 et cèdent l’affaire à  un artisan boucher qui réaménagera le magasin afin de pouvoir continuer l’épicerie et ajouter une offre en viande.


Epicerie Garail-Gervais (1983-2008).



                                                           Jean-Jacques Garail et son épouse Josiane Gervais reprennent donc l’épicerie des                                                            époux Sié pendant quatre ans (de 1983 à 1987), dans les murs de la route de                                                            Villefranche.

                                                           Ils vont ensuite acheter la maison du bas de la Côte Pavée (ancien dépôt et ancienne                                                            menuiserie).

                                                           Elle sera démolie puis reconstruite. 

                                                           Le nouveau commerce épicerie boucherie sera ouvert de 1987 à 2008.






Après leur départ à la retraite, deux tentatives de reprise se succèdent

sans résultat.

Aujourd’hui toute activité commerciale du local est  suspendue.