GARDOUCH

village lauragais

Monographie de GARDOUCH établie en 1885.




D'une manière générale, les monographies communales ont été rédigées entre 1885 et 1886 par les directeurs des écoles primaires du département, sous l'impulsion du Conseil départemental de l'instruction publique.


Pour Gardouch ce document a été rédigé par Monsieur Delpech (instituteur) en 1885.


On y trouve de précieux renseignements sur les données géographiques, économiques et sur l'organisation administrative du village à l'époque.



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Source: Archives départementales de la Haute Garonne.


Précisions de la rédaction du site 

  

 

Partie 1

Page 4: il parle d'une zone collinaire faisant partie de la dernière ramification des Corbières. C'est inexact.
Les Corbières s'arrêtent à l'Aude. Leur nature est calcaire et schisteuse.

Au-delà et vers l'ouest s'étend une zone de collines: le Razès, la Piège, le Lauragais, la Basse Ariège, le Volvestre. Le relief et la géologie de ces dernières n'ont absolument rien à voir avec ceux des Corbières.

Page 5: les ruisseaux.

Il situe la Terlenque à la place du petit fossé qui prend sa source entre le bois d'Ornolac et celui de Borde Haute. C’est faux : la Terlenque descend du Pouzic (c’est juste de l’autre côté). Ce fossé ne coulait que par pluies torrentielles. Il a été busé au XX ° siècle. Il traverse la route nationale entre la maison Villa et la maison Récoché puis longe un peu plus haut la maison de notre maire Olivier Guerra.
Par ailleurs il nous baptise le Caransou: Calauçou. Bizarre.

Page 6: le Gardijol ne coulerait qu'en hiver.

C'est bien entendu faux. Il y a toujours, même en période de sécheresse un filet d’eau. Même s'il est asséché par les cultivateurs en amont de Gardouch, du côté de Caignac et Marquein. Bien évidemment son débit en été ne permettait pas d’utiliser correctement le Mouli de l’Aygo.

Page 22: il se trompe en citant le diocèse de Pamiers. Le diocèse de Pamiers n'a jamais traversé Gardouch le long de la Terlenque.
Par contre, l'ancien diocèse de Mirepoix avait bien une frontière commune avec le diocèse de Toulouse. Les paroisses de Montclar et de Lagarde notamment dépendaient du diocèse de Mirepoix. C’était avant 1792. Elles étaient voisines de la paroisse de Gardouch.


Page 25: occupation de Gardouch par les Maures au VIII° siècle. C'est très improbable : ils auraient laissé des restes. Ce n'est nullement le cas. Tous les historiens sont d’accord sur ce point.


Partie 2

Page 1 : le massacre qui est cité dans l'ancienne église a bien eu lieu, mais bien après la croisade albigeoise de 1220. Les responsables étaient les protestants pendant les guerres de religion. Soit trois siècles après l’affaire albigeoise: à la veillée de Noël 1567.
Les albigeois n'ont aucun rapport avec cette réelle tuerie.

Page 2 : Louis XIV aurait fait halte à l’écluse de Laval lors de l’inauguration du Canal Royal du Languedoc.

Cette information semble erronée. Même Odette Bedos ne l’a pas retenue. C’est Olivier Guerra qui nous informe de cette erreur possible. Une association faisant des recherches historiques sur le Canal n’a rien trouvé non plus dans les archives.

Nous précisons que l’inauguration du canal a eu lieu entre le 15 mai 1681 (départ de Toulouse) et le 25 mai jour de la Pentecôte (arrivée au port de Cette, désormais Sète, après la traversée de l’étang de Thau). La barque amirale ou royale était sous le commandement d’Henri d’Aguenau, intendant du roi en Languedoc.

Aucun chroniqueur ne mentionne la présence de Louis XIV.


Page 3 : Un Varagne de Gardouch en 721 à la bataille de Toulouse. Pourquoi pas ? Odette Bedos parle aussi d’un Raymond Varagne lors de cette affaire. Citant des annales des états  du Languedoc. Mais tous les documents nobiliaires ne font apparaître réellement cette famille Varagne que vers l'an 1000.

Cela nous pose d’ailleurs un problème au sujet de l’histoire de Gardouch, disons entre l’an 700 et les années 1000.
De toute manière, à cette période, les gens et notamment les seigneurs étaient désignés par le prénom, quelquefois suivi du nom de lieu ou du nom de métier. Ce complément au prénom a été alors qualifié de surnom. Et c’est ce surnom qui a donné plus tard les noms de famille (patronymes) que nous connaissons.


Page 11 : Delpech écrit que les registres d'état-civil ne sont complets à partir de 1749 seulement.
D'abord il fait confusion entre les registres d'état-civil et les registres paroissiaux.
L'état-civil ne commence que fin 1792.
Auparavant les registres s'appelaient recueils ou registres paroissiaux de baptêmes, mariages et sépultures (bms) tenus par les prêtres et imposés par François 1er et ses successeurs.

A Gardouch ils commencent en 1612 et se terminent en 1792.

Ils sont quasiment complets depuis 1625, bien qu'en désordre de 1625 à 1650.


D’autres écarts avec la réalité historique peuvent exister. De notre point de vue ils sont mineurs. Mais nous remercions tout lecteur de nous les signaler.

Première partie

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